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vendredi 3 novembre 2017

Les bords de mer roussissent à l'automne

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Chaque année, je suis prise des mêmes réflexes quand vient l'automne. Alors que, souvent, elle exerce sur moi la même attirance qu'un aimant, la mer, je me surprends tout à coup à lui préférer les forêts changeantes, leur atmosphère enveloppante et les couleurs uniques de la nature qui se transforme à cette période. 



Pourtant, il y a eu septembre et les derniers vacanciers qui s'en vont, ce goût des plages retrouvées, où l'on renoue, elle et moi, avec un peu de nos tête-à-tête. Mais septembre, c'est encore l'été, l'été tiède qui me plait bien plus que la pleine saison. Quand arrive l'automne, le vrai automne, cherchant vainement les nuances d'ocre et d'orangé sur la plage, je finis toujours par poursuivre ma quête en forêt. 
Je délaisse un peu l'océan, et puis quelquefois, c'est moi qui viens lui apporter quelques feuilles d'arbres, pour lui faire voir comment c'est, l'automne, comme ici, ces feuilles girafes, ramassées trivialement sur le parking en amont des falaises. 


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Pourtant, les bords de mer roussissent aussi à l'automne, et cette balade du côté de la pointe du Millier me l'a prouvé il y a quelques semaines. Il faisait si gris dehors, qu'on ne voyait qu'elles, les fougères brûlées, un flanc de colline entier rougi par strates, et nous, promeneurs épars, qui descendions jusqu'à toucher les vagues.

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Et de votre côté, y'a-t-il des paysages qui vous fascinent 
davantage que d'autres, en automne ? 
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vendredi 23 juin 2017

Carte postale bretonne, de Port Manec'h à Rospico

Ces photos dorment sur mon disque dur depuis quelques semaines, mais j'avais très envie de vous adresser cette petite carte postale bretonne de ces deux endroits que j'ai découverts récemment. Je continue de m'émerveiller de ce que la Bretagne recèle de lieux qui me sont encore inconnus. Alice, du chouette Lilikus, parlait il y a peu de ce qu'elle avait appris à découvrir le voyage à côté de chez soi, après avoir longtemps pensé que le voyage ne pouvait se concevoir qu'à l'autre bout du monde. J'ai partagé ce même état d'esprit, moi aussi, et je continue de devoir me faire violence pour ne pas avoir systématiquement le réflexe d'aller voir ailleurs, quand je pourrais tout simplement prendre le temps de découvrir ce qu'il y a tout à côté de moi. 
Je pense à ces endroits dont on se dit chaque fois qu'on a tout le temps d'aller les visiter, quand les ailleurs n'attendent pas - les ailleurs plus éloignés, j'entends. Je prends conscience chaque jour de tout ce qu'il me reste à découvrir dans mon propre pays, et même, dans ma propre région.

Port Manec'h et Rospico faisaient assurément partie de ces endroits-là, laissés de côté alors qu'ils ont tout le charme que j'aime. Port Manec'h, charmant pour ses cabines de plage de la Belle Epoque, assurément - je vous en ai déjà parlé dans cet article où je vous présentais ma chemise à ancres marines.
Et Rospico, cette plage tranquille, ses eaux turquoises, entourée de falaises, parce que c'est la plage où se rendait ma maman pendant ses jeunes années. J'aurais pu y aller mille fois, et pourtant je l'ai découverte il y a quelques semaines seulement. Allez savoir pourquoi. 

Port Manec'h


Rospico

Vous la connaissez, vous aussi, cette sensation de méconnaître certains coins de votre propre région ? 
De mon côté, je suis en train de préparer une "Summer bucket list" consacrée à la Bretagne, remplie de petites visites et petits plaisirs que j'ai tendance à délaisser au cours de l'année, alors que c'est là, à portée de main. Cet été c'est décidé, je redeviens une touriste dans ma propre région. Ca vous dirait que je la partage avec vous ? 


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vendredi 9 juin 2017

Ma visite au Hortus Botanicus d'Amsterdam


Avant ma visite au Hortus Botanicus d'Amsterdam, lors de mon récent séjour aux Pays-Bas, ma vision de ce jardin se limitait au cliché incontournable de l'endroit, qui circule beaucoup sur Instagram, celui des cactus bleu vert devant un mur rose, avec leur contraste parfait. Je pense qu'inconsciemment, par cette seule photo, mon regard avait été conditionné à trouver quelque chose de précis dans le jardin, que j'avais rangé tout entier dans la case de cette ambiance-là. C'est même la beauté de cette seule photo, maintes fois déclinée, qui m'a donné envie de visiter le hortus. 


Je n'ai pas pu m'empêcher de me plier à ce passage obligé moi aussi, et à prendre ma petite photo (plusieurs !) sur fond rose. Pourtant, j'ai mis longtemps à le trouver, mon mur rose, si bien que j'ai commencé à me demander si j'étais au bon endroit. Et puis j'ai fini par le trouver, à la toute fin de ma visite, dans la serre des succulentes. 


Ce fut une drôle de visite que celle du Hortus Botanicus. Je me suis rendu compte à quel point une photo peut suffire à se faire une image d'un endroit, une image qui, quand elle vient se heurter à la réalité, est parfois difficile à déconstruire, tout du moins à dépasser. A cause de cette photo, j'aurais pu être déçue du jardin, tellement il est en fait autre chose. C'est bien pour ça que j'évite généralement de trop me renseigner avant sa sortie sur un film dont j'attends beaucoup, sur les paysages d'un voyage à venir... Pour m'épargner, précisément, ce décalage entre la projection et la réalité. 

J'avais sûrement idéalisé un peu ce jardin, tout du moins je l'avais pris pour autre chose que ce qu'il est. Malgré tout, je l'ai aimé, ce Hortus Botanicus, ce jardin de poche niché au coeur de la ville. Ce jardin dont on peut, je pense, faire très vite le tour et se dire et ensuite ?, aussi bien qu'on peut, à mon sens, y passer des heures à observer les plantes sous tous les angles, les regarder de haut juché sur les astucieuses passerelles installées dans les serres tropicales (une des choses que j'ai préférées), ou par la contre-plongée, assis sur un des bancs présents à l'intérieur des serres, abrité par les feuilles géantes de certaines plantes. 

J'ai particulièrement apprécié mon petit tour dans la serre aux papillons, malgré son air chaud et humide difficile à supporter pour moi. J'ai aimé regarder tous ces papillons virevolter, en voir certains se poser sur mon doigt. J'ai aimé tenter tant bien que mal de tirer le portrait à quelques-uns, entre deux essuyages de l'objectif de mon appareil photo, très vite couvert de vapeur d'eau.


De manière générale, j'ai aimé chercher la beauté dans de toutes petites choses, au coeur du Hortus Botanicus. Certains endroits ou paysages se découvrent par des vues panoramiques, et l'on aimerait profiter d'un grand angle toujours plus grand pour les photographier à la hauteur de leur beauté, pour se donner une chance de tout englober sur un seul cliché. Là, j'ai réalisé à l'inverse que je n'avais vu jusqu'alors presque rien d'autre que des photographies en plan serré du jardin, et qu'elles avaient induit la façon dont je m'étais représenté l'endroit avant de le découvrir par moi-même. Sur place, je me suis surprise à aller dans cette direction à mon tour, quand j'ai voulu le photographier. Sûrement que c'est l'endroit tout entier qui invite à ce parti pris, qui inspire cette sensibilité. 

Alors j'espère que vous apprécierez ces petites choses, et que, si vous prévoyez une visite du Hortus Botanicus un jour prochain, ces photos préserveront suffisamment de mystère autour de ce jardin qui gagne à être découvert avec sa propre sensibilité, par une lente appropriation des différents espaces et atmosphères. 


Connaissez-vous ce jardin à Amsterdam ? Avez-vous déjà expérimenté ce décalage entre l'image que vous vous êtes fait d'un lieu et votre expérience réelle de l'endroit ?
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mardi 6 juin 2017

Monsieur Papier au bout du monde


Cela fait un moment que je voulais consacrer un petit billet à Monsieur Papier, ce café-papeterie qui m'intriguait depuis longue date, tout perdu qu'il est au bout du monde, dans "mon" bout du monde. J'en ai suivi l'ascension sur les réseaux sociaux, appris avec joie leur succès, dernièrement, au salon Maison et Objet, et dans ce sillage, celui des embruns bretons ici et là à travers diverses publications. J'avais donc hâte d'avoir l'occasion de me rendre pour de vrai dans leur boutique / salon de thé, installée à la Pointe du Raz, dans le Finistère. 

Ce fut chose faite il y a quelques semaines, profitant d'une journée de grand beau temps pour m'en aller explorer ce coin-là de la côte bretonne. Le café-papeterie surplombe la mer, installé dans l'ancien relais pour l'île de Sein, où l'on achetait encore ses billets pour effectuer la traversée dans les années 1950. Les créations de Cécile et Lisa, à la tête de cette jolie marque, naissent face à l'océan, et comment vous dire que cela se ressent, comment vous dire que ça me plaît beaucoup… 

Foule de jolies choses compose l'espace boutique, avec une touche marine comme je les aime. Toute sensible que je suis à la gravure, je me suis évidemment attardée sur les linogravures en vente dans la boutique, a fortiori sur les visuels mêlant la broderie à la gravure (du vrai sur mesure, pour moi, en somme, vous qui commencez à me connaître sur ce blog !)

Pour tout vous dire, j'ai aussi énormément aimé l'idée de pouvoir basculer d'un espace inspirant à un autre. Celui de la boutique, qui offre la part belle au papier, à cet autre espace qui ne l'était pas moins - inspirant -, la véranda salon de thé, où j'ai goûté un muffin au-dessus de la mer, avec des envies de refaire le monde, des rêves de maison aux volets bleus face à la mer, des rêves de boutique, aussi, d'atelier pour mes gravures, d'un endroit comme celui-là où il me semble que face à l'océan, l'inspiration ne pourrait jamais tarir. 
Petit souvenir du bout du monde 

Pour vous y rendre :

59 rue des Langoustiers – Lescoff – 29770 Plogoff
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vendredi 26 mai 2017

Regarder les bateaux quitter le port

Les jours s'allongent, et avec eux je commence à mesurer à nouveau les levers de Soleil qui coûtent, ceux de l'été qui approche, et qui ne cessent d'avancer l'heure du réveil, chaque fois que je me mets en tête d'aller assister au spectacle des premières lumières matinales. 
C'est ce que j'ai souhaité faire il y a quelques semaines, alors que la météo prévoyait grand beau, et que je ne pouvais me résoudre à ne pas être de la fête. C'est ce que j'ai voulu faire, me lever tôt, beaucoup trop tôt, déjà une heure plus tôt qu'en plein hiver, et sans doute encore une heure plus tard qu'en été, pour parvenir là-bas à l'heure dorée.
Là-bas, c'était le port du Guilvinec, dans le Finistère sud. C'était rempli de bateaux et de pêcheurs bretons en salopette jaune. C'était l'effervescence, celle de la criée, du ballet de mouettes et de ceux qui quittent le port. L'heure de pointe sur l'eau. C'est toujours quelque chose de regarder un bateau quitter le port, d'entendre son signal, de suivre son sillon laissé sur le chenal. J'ai chaque fois mille images de films qui me viennent en tête, et je ne peux m'empêcher de chercher les familles des marins sur le quai, ajoutant un petit mouchoir. En vain. Je sais bien que ceux-là ne partent ni bien loin, ni bien longtemps, mais les voir quitter le port fait toujours ainsi galoper mon imagination, quand je vais regarder les bateaux à l'heure où le Soleil se lève. 
Ce matin-là, je suis rentrée avec les yeux qui piquent, fatiguée de m'être levée si tôt, mais excitée aussi, avec cette impression d'avoir ajouté une heure à ma journée, comme ça, une heure bonus, volée à la nuit, sûrement, glissée dans l'enveloppe des 24 heures à venir. En quittant le port, les volets étaient encore fermés pour la plupart. Quelques restaurateurs sortaient des piles de chaises, faisant prendre forme aux terrasses. La poissonnerie ouvrait son rideau à m'en faire grincer les oreilles. Et moi, moi je rentrais, je rentrais travailler et commencer ma journée, avec le sentiment que celle-ci avait déjà commencé. 

Et vous, vous choisiriez d'y glisser quoi, 
à votre journée, 
si celle-ci comptait plus que 24 heures ? 
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