Izia ne saurait probablement jamais avec certitude d'où lui venait ce goût pour les vents de face, quand les vents de dos lui auraient offert tout le confort et l'impulsion dont on peut rêver. Elle préférait cette raisonnable résistance des éléments, laquelle lui forgeait le caractère, la forçait à continuer d'avancer, l'empêchait de se laisser porter. Ce vent qui venait lui donner tord lorsqu'elle commençait à se sentir sans ressources. Lui rappelait qu'elle était rageusement vivante, presque forte, au fond, tandis qu'elle devait puiser dans des réserves insoupçonnables d'énergie. C'était sans doute cela, ce vent de face c'était cette petite, cette grosse voix parfois, qui venait lui souffler dans les oreilles, non ma fille surtout ne t'arrête pas, marche encore, encore, et encore.
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