vendredi 1 septembre 2017

Un mois à Londres en solo : bilan de mon expérience

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J'ai déjà abordé par ici les sentiments ambivalents que m'inspirent les voyages en solo. Je vous parlais d'ailleurs de mon "historique" avec cette manière de voyager dans cet article : "Voyager en solo ? Jamais !"

Après cette expérience d'un mois à Londres, dont je rentre tout juste, on pourrait croire que j'ai apprivoisé les voyages en solitaire. Pourtant, rien n'a franchement changé, et je continue de partir - parfois - toute seule, de la même façon que j'ai fini par aimer le thé à force de prendre l'habitude d'en boire (!). 

Je trouve toujours les mêmes sources d'émerveillement et les mêmes sources d'angoisse dans le voyage en solo. 

Parmi les sources d'émerveillement, j'ai envie de citer :
mon acuité exacerbée face aux toutes petites choses, aux plus infimes détails de street art, que j'aime pister partout où je passe...
- ma liberté à rester 15 minutes dans la même ruelle pour faire, refaire et refaire une photo. 
- ma liberté absolue quant à décider de me lever à l'aube pour profiter d'une jolie lumière matinale...
- ... ou bien à passer au contraire une journée très contemplative des petits riens, défiant le temps en faisant pour ainsi dire, pas grand chose. 
- Ma liberté de ne pas boucler le programme du lendemain, de ne rien écrire noir sur blanc mais de laisser faire les choses et de décider presque au hasard, au petit déjeuner, où j'ai envie que le vent me mène. 

Les sources d'angoisse non plus n'ont pas tellement changé : 
Je déteste toujours autant les postes de contrôle en gare et dans les aéroports, alors que tout cela me paraît insignifiant quand je suis accompagnée. J'aimerais ne plus avoir l'estomac noué dans ces moments-là, ni ce visage caractéristique de quelqu'un qui a quelque chose à se reprocher tandis que je franchis le portique de sécurité. 

Je n'apprécie toujours pas d'aller au restaurant seule, et si - en bonne gourmande que je suis - je me suis faite aux déjeuners, je sélectionne toujours aussi drastiquement les établissements solo-friendly au préalable, et je m'y rends dès midi, avant que les salles ne se remplissent, et toujours avec un bon bouquin, histoire de me donner une certaine contenance... Le soir, je préfère généralement manger tranquillement dans mon logement, me sentant définitivement trop mal à l'aise seule dans l'ambiance plus festive et chaleureuse des restaurants en soirée.
Et puis, l'été, il est beaucoup plus facile de trouver de bonnes choses à manger sans forcément passer par la case restaurant, avec la street food présente sur les  innombrables marchés, et les nombreuses possibilités pour en profiter dans les parcs. Dans une ville comme Londres, c'est particulièrement vrai !

Pour ce qui est de mon voyage à Londres, justement, j'ai tout fait pour ne pas le considérer comme un voyage comme les autres. Je ne partais pas en voyage, je partais vivre un mois à Londres. Ca me paraissait dédramatiser le fait de partir si longtemps toute seule. Finalement, je ne faisais que délocaliser mon quotidien dans une ville qui m'attire, et où je ne risquais de toutes manières pas de m'ennuyer. J'y allais accompagnée de toutes mes petites affaires, de mon matériel de broderie, de mes crayons de couleur, de mes carnets, de mon ordinateur (mon kit de survie, en quelque sorte), et j'avais la ferme intention de ne rien changer à mes habitudes. 

Hebergeur d'imageTout ceci m'a clairement aidé à mieux appréhender ce voyage en solitaire, et je reste convaincue que je ne serais pas capable d'apprécier un voyage en solo en pleine nature, un de ces voyages qui font vraiment sortir de sa zone de confort. Je suis admirative des personnes qui osent franchir le pas sans se poser de questions - même en s'en posant 1000 d'ailleurs - mais ces voyages-là, pour ma part, sont réellement ceux que je tiens à reserver pour les partager avec un ou des compagnons de route.

J'ai compris aujourd'hui que mon expérience du voyage en solo devait se concentrer sur de grandes villes européennes, où il m'est facile de reporter tous les automatismes acquis de ma vie en France, où les métros fonctionnent grosso modo de la même manière qu'ailleurs, où les navettes aéroport sont simples comme bonjour à trouver, où aller d'un point A à un point B ne pose pas plus de problème que ça. Ces voyages-là m'apportent la juste dose de dépaysement que je suis en mesure d'apprécier lorsque je pars seule. Les grandes villes ne me font pas peur, au contraire, je trouve dans la similarité de leurs modes de fonctionnement des branches auxquelles me cramponner. 
Hebergeur d'image Londres, en soi, était donc une destination parfaite pour mon profil de "petite joueuse" du voyage en solo. Courageuse, mais pas téméraire !

Plusieurs d'entre vous m'ont demandé des précisions sur Instagram quant aux raisons et circonstances qui entouraient ce voyage d'un mois. Je n'ai malheureusement pas de bon plan à partager avec vous, car c'est par pur bouche-à-oreille que j'ai pu saisir l'opportunité de partir si longtemps pour faire du cat sitting. Le logement étant très cher à Londres, c'est clairement une option que je conseillerais à tous les cat lovers, l'idéal pour partir plus longtemps qu'à l'accoutumée à peu de frais. Je n'ai pas eu besoin de faire de recherches en ce sens, mais il existe sûrement des forums ou des plateformes mettant en contact des propriétaires de chat et des voyageurs en quête d'un logement.

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Globalement, j'ai beaucoup apprécié ce mois à Londres. Je pense que c'est une ville dans laquelle je pourrais aisément vivre, indépendamment du coût de la vie et de l'impossibilité à l'heure actuelle d'en faire autre chose qu'un doux rêve. 

Ceci étant dit, j'ai rarement terminé un voyage en ayant hâte de rentrer, et ce fut le cas ici. Je crois que j'étais arrivée au terme de ce que je suis capable d'apprécier comme expérience solo (qui ne soit pas en lien avec un job à l'étranger, lequel pourrait justifier une expatriation sur plus long terme et donner lieu à une expérience solo d'une tout autre nature), et qu'il était tout simplement temps de rentrer. Un mois. Un mois c'est long, et puis à la fois pas vraiment. Non pas que j'aie fait le tour de Londres, évidemment non, mais j'ai fait le tour de ce voyage-là. J'ai senti, lors de ma dernière semaine passée là-bas, que je n'avais plus envie d'engranger de nouvelles journées de découvertes. 

Hebergeur d'imageJ'ai passé 4 jours avec une amie venue me rejoindre pour partager un petit bout de route, et quand elle est repartie, j'ai réalisé que j'aurais aisément pu rentrer avec elle sans être frustrée d'écourter l'expérience. Ces 4 jours passés à partager un petit bout de route en auraient été la conclusion parfaite et repartir pour 3 nouvelles journées d'explorations en solo, après son départ, a été un peu rude. 

Alors je suis simplement retournée voir des endroits qui m'avaient plu, j'ai beaucoup flâné, me suis beaucoup assise, et je me suis contentée de regarder les gens passer. C'était déjà très chouette comme ça, et sûrement bien mieux que de me forcer à explorer encore de nouveaux quartiers, de viser la découverte à tout prix. Il y aura sûrement bien d'autres voyages à Londres pour cela, un jour ou l'autre, des voyages en solo, des voyages à deux, avec tout plein d'amis, des voyages qui ne ressembleront à aucun autre et qui auront tous leur part d'émerveillement. 

C'est un article un peu pêle mêle que je vous ai écrit là, mais je crois que, moi la première, j'avais besoin de poser des mots sur cette expérience qui s'achève. J'espère qu'ils parleront à certain(e)s et aideront ceux et celles qui hésitent à partir seul(e) à définir quelles sont leurs réelles envies.  


N'hésitez à échanger sur le sujet dans les commentaires, je serais ravie de lire à nouveau vos expériences en la matière. 

Retrouvez tous mes articles consacrés à Londres :


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6 commentaires:

  1. C'est une magnifique expérience. Bravo à toi d'avoir bravé tes appréhensions pour découvrir Londres en solo... Je crois qu'il n'y a pas de meilleur moyen pour apprivoiser l'ambiance d'une ville et son mode de vie ! Je comprends ton impatience sur la fin, un mois c'est très long quand on est seule et loin de chez soi :)

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    1. Merci pour ce commentaire ! Un mois c'est long, et en même temps trop court, car il me tarde déjà d'explorer Londres encore et encore ! En étant bien entourée, la prochaine fois, pour donner encore une autre saveur au voyage. ;)

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  2. Coucou Marion ! Je lis toujours tes articles avec plaisir et ces réflexions sur les voyages solo me parlent beaucoup en ce moment. C'est chouette aussi de voir, depuis quelque temps, des photos de toi. Tu as changé de style capillaire mais tu es toujours aussi jolie. A très bientôt, j'espère. Bisous !

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    1. Coucou Priscilla ! Je portais encore ma frange droite à l'époque ? Parfois l'envie me démange de la couper à nouveau, mais je résiste. :) Des photos de moi, oui mais avec parcimonie (cet article s'y prêtait particulièrement), car c'est toute une épreuve à chaque fois !
      J'espère que tu as fait un bon voyage au bout du monde ;)

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  3. Une très chouette expérience qui restera gravée dans ta mémoire je pense, Londres n'est pas une ville qu'on oublie facilement, surtout en mode solo. Je me reconnais sinon dans la difficulté d'aller seule au resto, je n'ai d'ailleurs jamais voulu essayer à part les cafés ou à emporter, qui sait, peut-être qu'un jour ça viendra !

    Des bisous :)

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    1. C'est sûr, ce voyage, en soi, était atypique à plus d'un titre, je ne risque pas de l'oublier. Et puis Londres, oui, Londres est inoubliable !
      Je suis bien trop gourmande et curieuse de découvrir de chouettes adresses food pour ne pas braver cette appréhension d'aller au restaurant seule, mais c'est sûr que je dois me faire violence.

      En tout cas, si tu oses le faire un jour, je te conseille vraiment d'y aller dès l'ouverture, on a parfois la salle pour soi tout seul, et c'est alors beaucoup plus facile. (les restaurants bondés d'éclats de voix, toute seule, c'est au-dessus de mes forces).

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