jeudi 11 juillet 2013

Les gens du métro

À la station Bastille, elle était montée et s'était assise en face de lui. Lui somnolait déjà un peu depuis Châtelet, et il avait relevé violemment la tête, choqué par cette chemise recouverte de zèbres. Il s'était laissé hypnotiser, c'est que c'était hypnotisant ces imprimés.  Après quelques secondes, il s'était repris, bon sang depuis quand fixes-tu les chemises des dames ? Il avait alors croisé son regard, et il avait lu dans ses yeux qu'il l'avait vexée. Il aurait voulu lui dire que non, ce n'était pas ce qu'elle croyait, qu'il la trouvait très belle, cette chemise, qu'il avait simplement été surpris sur le coup, qu'il n'avait pas l'habitude, c'est tout. Mais il était resté muet, car les gens du métro ne se parlent pas.

 
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7 commentaires:

  1. dommage... on devrait pouvoir oser se dire ces choses là mais on se sent tellement bête parfois! Moi je trouve ça drôlement cool une chemise zèbre ;) Et merci (puisque je te découvre j'en profite) pour ta retrospective Stockholm, tu ne fais que confirmer encore et encore mon envie d'aller voir par là bas (sans parler du sac à dos et des sabots... hum hum!).

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    1. Je trouve ça bête aussi ! Il faudrait davantage de "conducteurs de la ligne 2 du métro" parisien, celui qui ose prendre le micro pour demander aux voyageurs d'échanger quelques mots avec leur voisin de gauche. Ou de droite. D'offrir un sourire.
      Je suis contente si j'ai réussi à retranscrire un peu de l'émerveillement que m'a procuré Stockholm, je ne saurais que te souhaiter de pouvoir y aller.
      Et... merci pour ce gentil mot. :)

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  2. Sérieux il fait ça??? Génial!
    Et tu sais quoi, pour Stockholm... on vient de prendre nos billets... !!!!

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    1. Oui oui, il y a un conducteur qui fait ça parfois, il faut avoir la chance de tomber sur lui. :)
      Je suis bien contente, pour Stockholm ! Un joli voyage en perspective. J'aurai peut-être l'occasion de revivre un peu du mien par procuration, via ton blog.

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