vendredi 30 juin 2017

Paris canicule


Je me souviens, lorsque je vivais à Paris, l'été, je n'avais qu'une hâte, c'était de retrouver le bord de mer, sa fraicheur et son air iodé. L'été, je faisais des infidélités à Paris, et je contribuais à ce que Paris l'été se vide. 
Autant dire que je n'avais pas prévu de retrouver Paris par des températures aussi élevées, il y a quelques jours. Paris sous la canicule, Paris rasant les murs, m'engouffrant au Bon Marché pour n'y rien acheter, simplement emprunter les escalators à la recherche d'un peu de fraicheur et de climatisation, avant de ressortir bouillir dans les rues. 

Paris, quand je te retrouve j'ai envie de tout voir, pas tant comme un touriste que comme quelqu'un qui il n'y a encore pas si longtemps, avait ancré ses petites habitudes au creux de tes quartiers. J'ai envie de retourner acheter du pain dans "ma" boulangerie. J'ai envie de prendre le métro et de faire comme si je rentrais chez moi, pour finalement arriver devant la porte et ne pas pouvoir entrer la clé dans la serrure. Alors je me contente d'aller feuilleter les nouveaux arrivages du librairie en bas de mon ancien immeuble. 

Je veux tout voir, tout embrasser, retourner dans chacune de mes boutiques favorites, manger des glaces chez Pozzetto, chercher des cadeaux chez Les Fleurs, chiner chez L'élève de Montmartre, me régaler chez Mamie Gâteaux, photographier les façades haussmanniennes, retourner voir chacune de mes petites cours secrètes favorites, dénicher les endroits où Fred Le Chevalier a encore sévi… Et une fois que j'ai renoué avec toutes mes habitudes, j'en veux plus encore, je veux m'en créer d'autres et cette fois découvrir  toutes ces nouvelles adresses, celles que je note à la va-vite dans un fichier de mon téléphone tout ce temps où Paris me manque. 

Alors forcément, très vite tout cela fait trop. Surtout que Paris, Paris canicule, sous ta chaleur j'ai dû ralentir le rythme. J'ai marché tranquille, j'ai réenfilé des tongs pour la première fois depuis au moins dix ans. Et je suis surtout allée chercher de l'ombre sous le saule pleureur du Square du Vert Galant. Tout à la pointe, comme à l'époque quand je courais presque pour être à la première à y trouver une place et de là, avoir l'impression d'avoir la Seine rien que pour moi.

Et je dois dire que c'était bien aussi, Paris, de te revoir sans pouvoir tout voir.
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2 commentaires:

  1. Les photos sont très jolies.

    Je suis d'accord avec toi, dès qu'il fait chaud (très chaud) dans la capitale, je ne rêve que d'une chose, m'évader vers un endroit où l'on peut respirer. J'ai vraiment du mal à supporter la chaleur, encore plus quand tu dois travailler, prendre les transports, ... Je t'envie parfois d'habiter près de la mer !

    A ta prochaine virée parisienne, ce serait chouette de se voir en tout cas.

    Sophie
    www.sophiesmoods.com

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    Réponses
    1. Merci Sophie ! Je ne suis pas quelqu'un qui apprécie les fortes chaleurs non plus, même si la proximité de la mer les rend plus supportables, c'est sûr ! Mais… 24 degrés et je suis comblée ! :)
      Au plaisir de te rencontrer une prochaine fois qui sait ! <3

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