Ce que Petit Jean préférait dans la neige, c'était cette faculté qu'elle avait de tout aplanir. D'ordinaire, il se lassait du paysage qui s'offrait à lui en ouvrant la fenêtre de sa chambre, fatigué de toutes ces lignes citadines, de ces entrecroisements et enchevêtrements. Du bruit qui allait avec. Mais quand il neigeait, la route disparaissait, les démarcations aussi. Il ne voyait plus tout ce "mobilier urbain" qui le contrariait d'habitude. Tout cela s'effaçait pour un temps, et il semblait à Petit Jean avoir gommé l'essentiel pour repartir sur de nouvelles bases.
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